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CONTRIBUTION A LA CONNAISSANCE DE L'ISLAM

 
I. PRESENTATION 
 
 
INTRODUCTION 
 

Salam aleykoum wa rahmatoulah wa barakatouhou 
J’atteste qu’il n’y a de Dieu qu’Allah et que son prophète est Mahomet, Paix et Bénédiction sur lui, sa famille, ses compagnons et tous ceux qui croiront en son message jusqu’au jour du discernement. 
Il est du devoir de tout musulman de propager la religion musulmane, qu’Allah nous en Donne la force et la volonté. Je souhaite ne pas déroger à cette règle, en exposant dans ma tribune tout ce que je trouverai sur cette religion, dans le but de la connaître davantage, mais aussi la faire connaître par tous ceux qui me feront l’amitié de la visiter. Bien entendu, il ne sera pas question de produire moi-même des articles ; ce qui demande une certaine érudition. Mais de jours l’information est disponible, démocratique. Le tout est de savoir la puise là où elle est crédible et juste. 
Nous essaierons donc de mener des recherches sur l’islam, son histoire, ses doctrines etc. avec toujours comme toile de fond, une volonté de démystifier. La religion de Dieu est certes mystique, mais elle ne doit pas être tant que cela, un mystère pour Ibn Adam. Car il serait inconcevable que Dieu nous l’envoie pour la suivre et en même temps faire en sorte qu’on ne la comprenne pas. Peut-on suivre ce qu’on ne peut comprendre? Lorsque nous parlons de démystifier, nous faisons référence au fait indéniable que, quoiqu’on dise, notre religion est un phénomène culturel qui se passe ici sur terre, avec nous, elle met en scène des hommes et des femmes, établit des règles qui s’appliquent sur nous, etc. Donc il s’agit d’un évènement historique et en tant que tel, la première démarche visant à le comprendre sera de partir de ce préalable. Autrement étudier la religion en ce basant sur ses facteurs ésotériques. Seulement après, on peut s’intéresser à ce qui est exotérique.  
En le faisant, on comprendra certainement mieux les doctrines de l’Islam qui, pour la plupart, sont née après la mort du Prophète, paix et bénédiction sur lui. Ainsi également à partir de l’étude préalable de la vie du prophète lui-même, on sera mieux en mesure d’apprécier et au besoin d’adopter l’une d’entre elles. Car quoi qu’on dise, nous autres, en tant qu’Africain à qui on a montré cette religion à un moment donné de l’histoire, nous nous sentons quelques fois perdus dans toutes querelles qui existent dans notre religion. Car il semble prouvé que les idéologies qui s’imposent, sont toujours celles qui se donnent les moyens. Jusque là, pas de problème. Mais là où le bas peut blesser, c’est lorsque ces moyens ne sont à l’origine que financier et/ou militaires. Car la religion, elle relève de la foi et on ne devrait pas acheter la foi ou l’imposer à coups de canons ou de Kalachnikovs. Donc nous reviendrons sur l’histoire du prophète, paix bénédiction sur lui ainsi que sur l’histoire de l’islam pour se pencher sur chaque doctrine, chaque variante, chaque évènement censé nous faire comprendre notre religion. 
 
Islam, religion monothéiste apparue dans la péninsule Arabique au VIIe siècle, et fondée sur la révélation au prophète Mahomet d’un texte sacré, le Coran. 
Le terme arabe islam signifie littéralement « se rendre », mais son sens religieux dans le Coran correspond à « répondre à la volonté ou à la loi de Dieu ». Selon le Coran, l’islam est la religion primordiale et universelle, et la nature en elle-même est musulmane, car elle obéit aux lois auxquelles Dieu (Allah en arabe) l’a soumise. En ce qui concerne les êtres humains, qui possèdent une volonté propre, la pratique de l’islam n’implique pas obligatoirement une soumission, mais la libre acceptation des commandements divins. 
Le musulman (littéralement, « celui qui se soumet à Dieu ») croit en la révélation du Coran ; il est membre de la communauté islamique, la umma. Cette communauté est forte aujourd’hui de plus d’un milliard de croyants répartis sur les cinq continents. Né dans la péninsule Arabique, l’islam s’est répandu au fur et à mesure des conquêtes arabes dans tout le Proche-Orient, autour de la Méditerranée, du Maroc à l’ouest à la péninsule indienne à l’est. Par la suite, lors de migrations humaines, des foyers de peuplement musulmans se sont développés, implantant l’islam en Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie, Philippines, etc.), dans le sous-continent indien et en Asie centrale. En Europe, l’islam est, en importance, la deuxième religion après le christianisme. 
 
II. FONDATION ET BRANCHES DE L’ISLAM  
 
À l’époque de Mahomet (v. 570-632), la péninsule Arabique abrite des Bédouins nomades qui vivent de l’élevage et de razzias, ainsi que des Arabes installés dans des villes, qui pratiquent le commerce. La religion des Arabes est alors polythéiste et idolâtre. Pourtant, il existe une ancienne tradition de monothéisme, ou du moins une croyance en une divinité suprême ; les communautés juives et chrétiennes ont probablement contribué à promouvoir des doctrines monothéistes. 
 
1. Mahomet 
 
Mahomet commence son activité prophétique à l’âge de 40 ans lorsque, selon la tradition, l’archange Gabriel (Jibrîl en arabe) lui apparaît au cours d’une vision. Mahomet confie à sa famille et à ses proches amis le contenu de ces révélations. Au bout de quatre années, il a converti quarante personnes, et commence à prêcher ouvertement dans sa ville natale de La Mecque. Face à l’hostilité des Mecquois, il se rend à en 622 à Yathrib (aujourd’hui Médine) ; le calendrier islamique débute avec cet événement, appelé l’Hégire (« émigration »). 
À Médine, Mahomet accède bientôt à une autorité à la fois temporelle et spirituelle, car il est reconnu comme législateur et prophète. L’opposition arabe et juive qu’il rencontre à Médine est écrasée, et une guerre est déclarée contre La Mecque. De plus en plus de tribus arabes déclarent allégeance à Mahomet, et La Mecque capitule en 630. À sa mort, en 632, Mahomet est le chef d’un État arabe dont la puissance s’est rapidement étendue. 
Les principaux enseignements de Mahomet sont la bonté, l’omnipotence et l’unicité de Dieu (Allah en arabe) ainsi que la nécessité d’être généreux et juste dans les relations humaines. D’importants éléments du judaïsme et du christianisme sont introduits dans la religion naissante, qui est cependant fortement enracinée dans la tradition arabe pré-islamique ; des institutions importantes, telles que le pèlerinage et le lieu saint de la Kaaba, sont empruntées au paganisme arabe et introduites sous une forme différente. Ainsi, en réformant la tradition arabe pré-islamique, Mahomet la confirme également. 
 
2. La succession de Mahomet et la division de l’islam 
 
C’est pendant les premiers siècles de l’islam (VIIe-Xe siècles) que sont développées la loi islamique (la charia) et le droit canonique (le fiqh) — disciplines islamiques orthodoxes fondamentales —, ainsi que la spéculation théologique (le kalâm). C’est plus tôt encore, durant la période des quatre califes rashidun (« biens guidés »), entre 632 et 661, que la communauté des croyants se scinde à plusieurs reprises, et que se créent les trois branches actuelles de l’islam. 
 
2.1. La scission chiite 
 
Cousin et gendre de Mahomet, Ali est le quatrième calife. Dès la mort du prophète (632) et la nomination d’Abu Bakr à sa succession apparaît le premier désaccord au sein de la communauté, Ali invoquant sa qualité d’héritier légitime. La querelle s’intensifie lorsqu’en 644, à la mort du deuxième calife Omar, le vieil Othman est préféré à Ali. Le jour même de l’assassinat d’Othman, en juin 656, Ali est proclamé quatrième calife à Médine (aujourd’hui en Arabie saoudite). Le nouveau calife et ses partisans (les futurs chiites) prônent une rigueur religieuse non appliquée jusqu’alors. 
De fait, ce qui rapproche les premiers partisans d’Ali est un désaccord avec les principes politiques de la nouvelle religion, et notamment avec le mode de succession au califat. Ils sont simplement liés par le soutien qu’ils apportent à Ali en sa qualité de dirigeant de la communauté musulmane, et par leur opposition à ceux qui se sont révoltés contre lui — comme Mu’awiya (fondateur de la dynastie des califes omeyyades) et les kharijites. Après l’assassinat d’Ali en janvier 661, ses partisans considèrent ses fils (les Alides) comme ses successeurs de droit au titre de calife. 
 
2.2. La scission kharijite 
 
Gouverneur omeyyade de Syrie, Mu’awiya conteste la légitimité d’Ali en tant que quatrième successeur de Mahomet au califat. En 657, il affronte les troupes califales d’Ali à Siffin et, au cours de la bataille, propose de mettre fin au combat en demandant un arbitrage. Lorsque Ali accepte ce compromis pour éviter un bain de sang, une partie de ses partisans se retire du champ de bataille, désapprouvant tout arbitrage autre que divin. Ces sécessionnistes sont les kharijites (de l’arabe kharej, « sortir »). S’opposant désormais à la fois à Mu’awiya et à Ali, ils élisent leur propre calife. Ils organisent ensuite le meurtre des protagonistes de l’arbitrage, mais ne parviennent à assassiner que leur ancien chef Ali, en 661. 
Pour les kharijites, les œuvres sont aussi essentielles que la foi. Ainsi, ils soutiennent que commettre un péché grave exclut de la communauté islamique un musulman même pratiquant (qui continue à accepter les articles de la foi). Les kharijites finissent par considérer toutes les autorités politiques musulmanes comme impies et, après de nombreuses rébellions, sont finalement vaincus — une faction modérée des kharijites, appelée les ibadites, survit cependant et existe toujours, en Afrique du Nord, en Syrie et dans le sultanat d’Oman. 
 
2.3. La communauté sunnite 
 
C’est en réaction aux deux schismes chiite et kharijite que se forme le courant dominant, celui de la communauté musulmane qui continue de suivre la « voie du prophète » (la Sunna, la Tradition prophétique). La doctrine sunnite se met progressivement en place durant les premiers siècles de l’islam. 
 
III. FONDEMENTS DE L’ISLAM 
 
1. Les sources 
 
Les deux sources fondamentales de la doctrine et de la pratique islamiques sont le Coran et la Sunna (ou conduite exemplaire du prophète Mahomet). Pour leur part, les chiites s’appuient également sur les propos attribués à leurs imams, ainsi que sur les interprétations qui en sont faites pour les courants dont le dernier imam est entré en occultation. 
 
1.1. Le Coran 
 
Les musulmans considèrent que le Coran est la parole de Dieu livrée à Mahomet par l’intermédiaire de Gabriel (Jibrîl en arabe), l’ange de la Révélation. Le texte du Coran correspond à l’ensemble des passages révélés à Mahomet au cours des vingt-deux années de sa vie prophétique (610-632). Il est divisé en 114 chapitres (sourates) de longueur inégale, le plus court ne contenant que 3 vers brefs et le plus long, 286 vers. 
 
1.2. La Sunna 
 
Seconde source de l’islam, la Sunna (la Tradition prophétique relatant le comportement de Mahomet) est connue grâce aux hadiths, l’ensemble des traditions fondées sur les actes et les paroles du Prophète. Contrairement au Coran, qui a été appris par cœur par de nombreux fidèles de Mahomet et qui a été transcrit relativement tôt, la transmission des hadiths a été en grande partie orale, et les textes qui font aujourd’hui autorité datent du IXe siècle. 
Au début de la période islamique, la faillibilité ou l’infaillibilité du Prophète (sauf en ce qui concerne les révélations du Coran) est un sujet de controverse. Cependant, plus tard, le consensus de la communauté islamique est que lui-même ainsi que les prophètes qui l’ont précédé sont infaillibles. Il n’en demeure pas moins que, comme les hadiths se sont transmis surtout verbalement, il a été admis que des erreurs ont pu s’être glissées dans la transmission des faits et gestes du Prophète. 
 
2. Les dogmes 
 
2.1. L’unicité de Dieu (Allah) 
 
Le monothéisme est au centre de l’islam. C’est la foi en un seul Dieu (Allah en arabe), unique, omnipotent, éternel et transcendant : « Il n’y a pas d’autre dieu qu’Allah » (« La ilaha illa Allah » ; début de la chahada, premier des cinq piliers de l’islam). La croyance en plusieurs dieux ou en l’extension de la divinité de Dieu à un tiers est radicalement étrangère à l’islam. Dieu a créé l’homme et la nature dans un acte primordial de pitié. Il a offert à chaque élément de sa création une nature qui lui est propre et des lois qui régissent sa conduite. Le monde est un tout bien ordonné, harmonieux, un cosmos dans lequel tout a une place et des limites. Aucun vide, aucune dislocation ou rupture ne peut par conséquent être trouvé dans la nature. Dieu gouverne l’univers qui, de par son ordre, est le signe et la preuve de Dieu et de son unicité. 
Selon l’islam, Dieu présente quatre fonctions particulières : la création, les moyens de subsistance, le conseil et le jugement. Dieu, qui a créé l’univers par pure pitié, est condamné à le maintenir. Toute la nature est faite pour favoriser l’humanité, qui peut l’exploiter et en tirer avantage. L’objectif ultime de l’humanité est cependant d’être « au service de Dieu », c’est-à-dire de ne vénérer que lui et de bâtir un ordre social et éthique dépourvu de toute « corruption ». 
 
2.2. Les prophètes 
 
L’islam commande de croire en la mission du prophète Mahomet, mais aussi en celle de tous ceux qui l’ont précédé, à savoir les prophètes de l’Ancien Testament (Adam, Noé, Abraham, Moïse, etc.) et du Nouveau Testament (Jésus). Si le message divin a été révélé dans sa totalité à Mahomet, chaque prophète antérieur n’en est pas moins dépositaire d’une révélation partielle. Les messages de tous les prophètes émanent de la même source divine qui, dans le Coran, est appelée « Les Tables conservées », « Le Livre caché », ou « La mère de tous les livres divins ». 
Les prophètes représentent une unité indivisible, et il faut croire en eux tous, car en accepter certains et en rejeter d’autres équivaut à renier la vérité divine. Dans l’islam, tous les prophètes sont humains ; rien en eux n’est divin, mais ils représentent les exemples les plus parfaits pour l’humanité. 
Cependant, Mahomet est doté d’un statut particulier ; il est décrit dans le Coran comme « le Sceau de tous les prophètes ». C’est de là qu’est issue la croyance islamique selon laquelle le cycle prophétique est terminé par le Coran. Pour les musulmans, l’islam est la dernière et la plus parfaite des révélations de Dieu, qui accomplit et remplace toutes les précédentes.

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Modifié en dernier lieu le 13.05.2008
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